August 27, 2025

Entretien avec Hugues Trogan : de cadre dirigeant à repreneur engagé de Comwest

Chez Re-New, nous donnons la parole à celles et ceux qui font le pari de la reprise d’entreprise. Aujourd’hui, nous rencontrons Hugues Trogan, ex-dirigeant dans les télécoms et le digital, devenu récemment repreneur de Comwest, une PME spécialisée en signalétique. Un échange riche en enseignements concrets, en lucidité et en humanité.

🛠 Reprendre une PME, c’est entrer dans le concret.

C’est le choix qu’a fait Hugues Trogan, après une carrière de cadre dirigeant dans les télécoms et le digital. Il a repris COMWEST, une entreprise spécialisée dans la signalétique sur mesure. Un secteur manuel, visible, utile. Dans cette interview, Hugues partage sans filtre :

•⁠ ⁠Pourquoi il a laissé derrière lui le monde des grands groupes

•⁠ ⁠Ce qu’il a découvert en devenant DAF, RH, DG… en même temps

•⁠ ⁠Comment il a embarqué ses équipes

•⁠ ⁠Les formations qui l’ont préparées au saut

•⁠ ⁠Et pourquoi la persévérance compte souvent plus que le deal lui-même

Un échange direct, concret, pour celles et ceux qui cherchent à changer sans fuir, à reprendre sans s’illusionner, et à construire avec les autres.

💡 Pourquoi avoir choisi Comwest ?

"Je venais d’un parcours de cadre dirigeant dans le digital et les télécoms, mais j’avais besoin de retrouver du sens. Je cherchais une entreprise qui façonne quelque chose de beau, quelque chose dont les salariés puissent être fiers. Au départ, je m’étais intéressé à la menuiserie bois, mais c’est finalement chez Comwest que j’ai retrouvé cette idée : une entreprise qui conçoit et fabrique et pose toutes sortes de signalétique intérieure ou extérieure sur mesure, pour des lieux visibles, durables, et toujours différents."

🔄 Qu’est-ce que la reprise d’entreprise change par rapport à votre vie précédente ?

"Tout. Dans une grande entreprise, vous avez une DRH,un directeur marketing, un DAF. Chez ComWest, vous êtes tout ça à la fois.Il faut savoir tout faire, du pilotage stratégique… à vérifier s’il reste du papier toilette. Blague à part, la réalité est plus concrète, plus humaine aussi. Il faut être au four et au moulin les premiers mois. C’est exigeant, mais c’est profondément satisfaisant."


🧠 Comment vous êtes-vous préparé à ce changement de cap ?

"Même avec de l’expérience, on ne se lance pas dans une reprise sans préparation. J’ai suivi les formations du CRA (Reprendre une entreprise et Les 100 premiers jours), et ça m’a permis d'affiner mon projet, de savoir si j’étais vraiment fait pour ça, et de rencontrer les bons partenaires et d’apprendre des techniques de valorisation d’entreprises. On a besoin d’un avocat, d’un expert-comptable, mais surtout d’un réseau. Ce sont des décisions humaines, pas que financières."

🤝 Qu’est-ce qui a été le plus déterminant dans votre parcours ?

"Le réseau de repreneurs. À l’issue de la formation au CRA, on a créé un groupe WhatsApp avec d’autres repreneurs. C’est grâce à l’un d’eux que j’ai trouvé Comwest, via un mail transmis presque par hasard. Et ensuite, j’ai pu valider le sérieux du projet en appelant trois amis entrepreneurs à Rouen, qui connaissaient bien le cédant."

👥 Comment avez-vous embarqué vos équipes ?

"J’ai présenté mes trois principes dès le départ : confiance,échanges, rigueur. On a tout de suite lancé un projet commun — un showroom— qui était un vieux rêve dans l’entreprise. On l’a co-construit via des ateliers participatifs. Aujourd’hui, chacun apporte sa pierre à l’édifice. C’est un bon moteur de cohésion."

💬 Quels conseilsdonneriez-vous à un futur repreneur ?

  1. Validez     votre projet en famille : c’est un projet de vie, pas seulement professionnel.
  2. Formez-vous : c’est un métier, pas une intuition.
  3. Construisez  un réseau solide, vous ne réussirez pas seul.
  4. Ne tombez pas amoureux de votre cible : gardez toujours d’autres pistes ouvertes en cas d’échec des négociations.
  5. Persévérez: sur 5 lettres d’intention, 4 peuvent tomber à l’eau. Il faut     s’accrocher.

"Ceux qui m’ont félicité, ce n’est pas juste pour lareprise, mais pour ma persévérance. Ce mot est revenu à chaquefois."

🙌 Un mot pour conclure ?

"Je ne regrette pas une seconde. Je voulais du sens, etje l’ai trouvé. Quand on sort du monde des grandes entreprises, où l’on court après des prévisions trimestrielles dictées par des VP qui changent tous les 18mois, reprendre une PME, c’est retrouver du concret, du local, du durable.C’est là que se joue une bonne part de l’économie réelle."

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