đŻ Reprendre une entreprise, c'est aussi se rĂ©aligner avec soi-mĂȘme
Reprendre, structurer, transmettre une vision.
Câest le pari quâa fait Cyril FAYN en reprenant MASQUELIER aprĂšs 20 ans de carriĂšre dans les grands groupes.Il aurait pu continuer. Il a choisi de bifurquer. Non pas pour tout rĂ©inventer, mais pour faire diffĂ©remment, avec sens, mĂ©thode⊠et impact.
đ¶ïž Masquelier, câest une PME industrielle ultra-spĂ©cialisĂ©e dans les accessoires pour opticiens. Une boĂźte discrĂšte, ancrĂ©e, rentable.
đĄ En quelques mois, Cyril a :
âąâ â StructurĂ© une reprise sur-mesure, avec une cible unique et choisie
âąâ â PosĂ© une culture managĂ©riale claire : autonomie, transparence, confiance
âąâ â TransformĂ© lâapproche ESG en levier business, crĂ©dible et pragmatique
âąâ â TraitĂ© la croissance comme un projet dâĂ©quipe, pensĂ© sur le temps longMais surtout, il a trouvĂ© ce que beaucoup cherchent :
đ§ un alignement entre ses valeurs, ses compĂ©tences et son quotidien de dirigeant.
đ§ Une interview inspirante pour celles et ceux qui envisagent la reprise non comme une fin⊠mais comme un dĂ©but.
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Bonjour Cyril, pouvez-vous vous présenter ainsi queMasquelier ?
Bien sĂ»r. Je suis contrĂŽleur de gestion de formation, jâai travaillĂ© pendant 20 ans dans des grands groupes avant de choisir une autre voie. Je voulais retrouver du sens, de la cohĂ©rence entre ma vie pro et perso. Masquelier est une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la fabrication de boĂźtes de rangement pour les opticiens, en particulier les "pĂ©niches optiques". Câest un produit trĂšs spĂ©cifique, indispensable au fonctionnement quotidien des magasins dâoptique. Nous sommes leaders sur ce marchĂ© en France, avec une vraie expertise industrielle et une clientĂšle fidĂšle.
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Pourquoi avoir choisi la reprise plutÎt que la création ?
Je ne suis pas un crĂ©atif produit, mais je sais gĂ©rer, analyser, structurer. La reprise me permettait dâutiliser mes compĂ©tences pour construire un projet avec mes valeurs. AprĂšs des annĂ©es Ă ĂȘtre dĂ©connectĂ© entre semaine et week-end, je voulais ĂȘtre le mĂȘme tout le temps. Ăa change tout. Je cherchais Ă mâinvestir dans un projet humain et concret, oĂč je pourrais donner du sens Ă mon quotidien professionnel.
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Comment avez-vous trouvé Masquelier ?
Totalement par hasard, via une connaissance de mon expert-comptable. Ce nâĂ©tait mĂȘme pas encore publiĂ©. Jâai appelĂ© lâintermĂ©diaire avant mĂȘme quâil ait les comptes. Je lâai relancĂ© chaque semaine. Quand les chiffres sont sortis, jâai signĂ© la NDA trois heures aprĂšs. CâĂ©tait rapide, instinctif. Une seule cible, une bonne intuition. Jâai senti que lâhistoire pouvait sâĂ©crire lĂ . Je ne voulais pas multiplier les pistes, mais trouver le bon alignement.
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Et ensuite, comment avez-vous mené le processus ?
Jâai constituĂ© trĂšs tĂŽt une Ă©quipe : avocat, expert-comptable, conseiller en financement... Ăa mâa permis dâavoir du recul, de bien nĂ©gocier, de structurer lâopĂ©ration. Ce sont eux qui mâont aidĂ© Ă ne pas faire dâerreurs classiques, comme oublier de cadrer la trĂ©sorerie au closing. Câest aussi un moyen de rester serein dans un moment trĂšs chargĂ© Ă©motionnellement. Sans cette garde rapprochĂ©e, jâaurais sans doute fait beaucoup plus dâerreurs. Jâavais besoin de confiance, mais aussi de contradiction.
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Quelle a été votre approche managériale avec les équipes ?
Jâessaie de crĂ©er un environnement oĂč la transparence, la confiance et lâautonomie sont centrales. Je partage les chiffres, jâexpliqueles dĂ©cisions, je consulte quand câest nĂ©cessaire. On a mis en place un contrat dâintĂ©ressement, une micro-crĂšche dans le showroom, davantage de flexibilitĂ©. LâidĂ©e, câest de proposer un cadre qui donne du sens et de la perspective. Chacun sait oĂč on va, chacun peut monter en compĂ©tence. Je ne prĂ©tends pasfaire mieux que ce qui existait avant, je fais diffĂ©remment. Et ce fonctionnement me ressemble.
Comment intégrez-vous la RSE dans votre stratégie ?
Ce nâest pas un effet de mode. Câest une conviction. On a créé une mascotte pour incarner notre dĂ©marche. On produit localement, onutilise des matiĂšres recyclĂ©es, on propose les mĂȘmes prix que les produits standards. On a fait un diag carbone, dĂ©crochĂ© des aides publiques. La RSE, aujourdâhui, câest un levier de business, pas juste un argument marketing. Câest aussi une fiertĂ© collective : les Ă©quipes y adhĂšrent pleinement. Et cela nous positionne diffĂ©remment auprĂšs de nos clients, qui sont sensibles Ă ces engagements.
Quels sont vos leviers de croissance aujourdâhui ?
On a deux axes : dâabord une croissance organique avec de nouveaux produits (comme des Ă©tuis plus adaptĂ©s aux montures actuelles, plus renouvelables que nos pĂ©niches), ensuite de la croissance externe. On cible des entreprises ou des produits qui complĂ©mentent notre gamme. Tout est inscrit dans notre stratĂ©gie Ă cinq ans. Lâobjectif est de consolider notre leadership tout en nous diversifiant intelligemment. On veut rester agiles, proches du terrain, et toujours utiles Ă nos clients.
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Quelles erreurs avez-vous réussi à éviter grùce à votre préparation ?
Jâai Ă©vitĂ© plusieurs Ă©cueils grĂące Ă mon entourage et Ă ma prĂ©paration : comme oublier de nĂ©gocier les stocks, ou de cadrer prĂ©cisĂ©ment la trĂ©sorerie disponible au closing. Le fait dâavoir une Ă©quipe pluridisciplinaire mâa vraiment permis dâanticiper et de structurer lâopĂ©ration proprement. Et surtout, de rester lucide Ă chaque Ă©tape, mĂȘme dans le feu de lâaction. Ce sont des dĂ©tails qui peuvent tout changer dans une opĂ©ration de reprise.
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Quelle importance ont eu les formations dans votre parcours de reprise ?
Jâai suivi une formation spĂ©cifique Ă la reprise dâentreprise qui mâa Ă©normĂ©ment aidĂ©. Elle mâa permis de mettre un cadre sur mes intuitions, de structurer ma recherche, et de mieux comprendre les enjeux juridiques et humains du process. Ce nâest pas parce quâon a dirigĂ© des Ă©quipes quâon sait reprendre une entreprise. Il y a des codes, des Ă©tapes, des rĂ©flexes Ă acquĂ©rir. Et puis, ça aide Ă se sentir lĂ©gitime. Jâai aussi beaucoup appris en Ă©changeant avec dâautres repreneurs en formation.
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Pourquoi est-il si important dâĂȘtre bien entourĂ© quand on reprend une entreprise ?
Parce quâon ne peut pas tout voir ni tout savoir seul. Jâai Ă©tĂ© accompagnĂ© dâun avocat, dâun expert-comptable, dâun conseiller financement, mais aussi dâamis entrepreneurs qui mâont challengĂ© Ă chaque Ă©tape. On est parfois tentĂ© de foncer tĂȘte baissĂ©e, et câest le collectif qui ramĂšne du recul. Leur regard extĂ©rieur mâa permis dâĂ©viter des piĂšges et de renforcer la qualitĂ© du projet. Il faut accepter de se faire challenger pour mieux dĂ©cider.
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Avec le recul, quâest-ce que cette reprise vous apporte ?
Câest un luxe. Je suis alignĂ© avec mes valeurs, je fais ceque jâaime, avec qui je veux. Jâai mes angoisses, bien sĂ»r, mais chaque lundi matin, je suis content dâaller bosser. Et ça, aprĂšs 20 ans de carriĂšre enentreprise, câest prĂ©cieux. Ce sentiment dâavoir un impact rĂ©el, humain ettangible, ça nâa pas de prix. Je suis enfin Ă ma place, dans un projet que je construis Ă mon image.
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