Un regard neuf sur la reprise de PME
🎯 Chez Re-New, notre mission est d’accompagner ceux qui veulent reprendre, avec des profils variés et engagés. Nous lançons aujourd’hui une série d’interviews pour mettre en lumière nos candidats, sources d’inspiration pour toute la communauté de la transmission-reprise.
Pour ouvrir le bal, nous avons échangé avec Anaïs Duplat, une jeune repreneuse dont le parcours tranche avec les profils traditionnels du secteur. Formation intensive au CRA, questionnement sur sa posture, volonté d’apprendre collectivement et envie de s’essayer à différentes approches : Anaïs incarne une nouvelle génération de repreneurs, pragmatique et agile.
👉 Découvrez le portrait d’Anaïs, et partagez autour de vous pour encourager cette diversité de parcours qui fait bouger les lignes de la reprise d’entreprise en France !
Anaïs Duplat, 26 ans, franco-belge, bouscule les codes de la reprise d'entreprise. Portrait d'une candidate atypique qui transforme ses "obstacles" supposés en véritables atouts stratégiques.
Bertrand Galas : Anaïs, présentez-nous votre parcours et votre projet de reprise.
Anaïs Duplat :
Je suis très loin du profil-type du repreneur. Franco-belge de 26 ans, j'ai grandi en Belgique jusqu'à 18 ans avant de partir étudier en école de commerce au Canada à McGill.
Après cette première expérience internationale, j'ai réalisé que je voulais absolument spécialiser mon parcours dans la santé. J'ai donc fait un master en politique de santé avec un objectif précis : allier expertise business et impact sociétal.
Mon parcours professionnel reflète cette cohérence : j'ai d'abord rejoint l'APHP pendant la crise Covid, au moment symbolique où toute la France applaudissait aux fenêtres les soignants le soir à 20h. C'est là que j'ai contribué au développement d’Hoptisoins, une structure créée pour améliorer concrètement la vie des soignants.
Ensuite, j'ai tenté l’aventure entrepreneuriale en rejoignant une start-up spécialisée dans l'amélioration de la qualité de vie au travail des infirmières à domicile. Nous avons d’abord ouvert des centres physiques, puis pivoté vers un modèle SaaS avec une application dédiée. Ce pivot nous a permis de scaler, mais personnellement je me retrouvais moins dans ce modèle.
Le déclic final ? Un accident de la route qui m'a immobilisée plusieurs mois. J’ai eu le temps de réfléchir, d’articuler ce que je voulais vraiment et de structurer mon approche. C’est ainsi que je me suis projetée sur la reprise d’une PME santé à fort impact social.
Aujourd'hui, je suis en recherche active depuis deux mois, idéalement en Île-de-France, avec pour objectif de "soigner les soignants" – ces professionnels dévoués mais trop souvent oubliés du système.
BG : Vos "obstacles" supposés – jeune âge, profil féminin – constituent-ils vraiment des obstacles dans votre démarche ?
AD :
C'est exactement l'inverse de ce qu'on pourrait imaginer !
⚠️ Attention tout de même : il faut éviter de devenir "le lièvre" de la négociation, utilisé par certains cédants pour faire monter les enchères.
👉 Mon conseil aux profils atypiques : cessez de vous excuser d'être différents. Votre singularité peut devenir votre plus gros avantage concurrentiel.
BG : Comment structurez-vous concrètement votre recherche maintenant que vous avez terminé votre formation au CRA ?
AD :
J'ai développé ce que j'appelle une approche de "professionnalisation progressive" :
Phase 1 – Structuration : "Apprentissage contrôlé"
Phase 2 – Accélération : "Passage au professionnel"
👉 Trop de repreneurs "grillent" leurs meilleurs contacts par manque de préparation. Le bon timing est la clé.
BG : Pouvez-vous détailler le type d'entreprise que vous recherchez ?
AD :
Exemples : centre de formation innovant, service d’organisation pour cabinets médicaux, équipements ergonomiques, solutions digitales pour soignants à domicile.
BG : Qu'est-ce qui vous donne une légitimité particulière sur ce secteur si exigeant ?
AD :
Mon engagement remonte à l’adolescence. Née avec une malformation congénitale, j’ai vécu de nombreuses hospitalisations. Révélation : toute l’attention allait aux patients, mais qui prenait soin des soignants ?
J’ai vu des infirmières épuisées, des kinés blessés, des aides-soignantes vidées émotionnellement. Cette prise de conscience est devenue mon fil rouge : vouloir "soigner les soignants".
Mon expertise s’est construite à travers l’APHP, une start-up santé, le milieu associatif, et un contexte familial autour du handicap.
👉 Mon guide : les soignants seront-ils vraiment mieux grâce à ce produit ou service ?
BG : Comment comptez-vous identifier concrètement vos cibles ?
AD :
J’adopte une approche à deux vitesses :
📣 Appel aux lecteurs : si vous évoluez dans le médico-social, si vous connaissez des PME correspondant à mes critères ou avez des conseils, je suis preneuse !
📩 Contact professionnel : Anaïs Duplat recherche activement sa PME cible. Cédants, intermédiaires, acteurs du secteur médico-social : contactez Re-New pour mise en relation et échanges.