Détruire les mythes les plus courants sur la reprise
La reprise d’entreprise n’est pas un parcours académique avec une jolie courbe de croissance à la clé. C’est un sport d’endurance, semé de doutes, de négociations serrées et de surprises bonnes… ou mauvaises.
Chez Re-New, nous voyons trop souvent les repreneurs piégés par des idées reçues. Voici 10 croyances fréquentes — et des exemples concrets pour les démonter.
Oui, 185 000 entreprises sont « transmissibles » chaque année, mais seules 51 000 transactions se concluent. La difficulté, ce n’est pas la quantité, mais l’adéquation : santé financière, taille, localisation, compatibilité avec le projet du repreneur.
Exemple concret : Un cadre basé à Lyon veut racheter une PME industrielle de 5 M€ de CA. Il en identifie 50… mais seules 2 sont réalistes : les autres sont trop endettées, trop éloignées géographiquement, ou sans potentiel clair.
Les banques exigent en moyenne 30 % d’apport personnel. Sans cela, difficile de crédibiliser un projet.
Exemple concret : Un repreneur avec 50 k€ de fonds propres pour une cible à 2 M€ aura de nombreuses difficultés à trouver des investisseurs pour boucler son tour de table. Avec 600 k€ d’apport, il peut lever un LBO bancaire seul beaucoup plus facilement.
La valorisation est un point de départ, pas une vérité. L’EBITDA peut être trompeur.
Exemple concret : Un dirigeant se verse un salaire faible mais des dividendes élevés. Résultat : un EBITDA artificiellement gonflé valorise la société à 6 M€. Après normalisation avec un salaire de marché, la valeur réelle tombe à 5 M€.
La Lettre d’Intention fixe un cadre et une exclusivité, mais ce n’est pas le contrat de cession.
Exemple concret : Un repreneur signe une LOI pour une société IT, puis découvre en due diligence que 40 % du CA dépend d’un seul client. Il peut encore se retirer.
Non. Elle couvre aussi RH, juridique, fiscal, opérationnel, environnemental.
Exemple concret : Un repreneur achète une société industrielle qui détient ses locaux. Sans expertise bâtiment, il ignore qu’une toiture doit être refaite (200 k€). Résultat : une charge imprévue qui plombe la trésorerie.
La signature n’est que le début. Les 100 premiers jours sont cruciaux.
Exemple concret : Un repreneur ne rencontre pas les clients-clés immédiatement. Trois d’entre eux partent chez un concurrent… et le CA chute de 20 %.
Le collectif dé-risque l’opération : expert-comptable, avocat, pairs repreneurs, réseau bancaire.
Exemple concret : Un repreneur tente de négocier seul un crédit-vendeur, mais oublie de prévoir les conditions de remboursement anticipé. Résultat : un litige avec le cédant.
Ce sont des outils d’alignement vendeur-repreneur.
Exemple concret : Un earn-out indexé sur le CA futur permet au vendeur de rester impliqué et au repreneur de payer en fonction de la performance réelle.
Comptez 12–18 mois en moyenne, parfois 24.
Exemple concret : Une négociation entamée en janvier 2023 peut se conclure… en juin 2024, après 2 audits et 3 banques sollicitées.
Même non soumises à la CSRD, elles subissent la pression des grands donneurs d’ordre.
Exemple concret : Une PME sous-traitante automobile doit prouver son bilan carbone pour rester référencée. Sans cela, elle risque de perdre son contrat principal.
Une reprise réussie ne se mesure pas uniquement en multiples ou en montages financiers. Elle se construit avec de la lucidité, du réseau, de la préparation… et surtout la capacité à dépasser les idées reçues.
Chez Re-New, nous aidons les repreneurs à :
Voici les grandes étapes du parcours classique d’un repreneur de PME, sous forme de frise simplifiée :