September 26, 2025

10 mythes sur la reprise de PME en France

Détruire les mythes les plus courants sur la reprise

🚀 10 mythes sur la reprise de PME en France

La reprise d’entreprise n’est pas un parcours académique avec une jolie courbe de croissance à la clé. C’est un sport d’endurance, semé de doutes, de négociations serrées et de surprises bonnes… ou mauvaises.

Chez Re-New, nous voyons trop souvent les repreneurs piégés par des idées reçues. Voici 10 croyances fréquentes — et des exemples concrets pour les démonter.

1. « Il y a des cibles partout, il suffit de choisir. »

Oui, 185 000 entreprises sont « transmissibles » chaque année, mais seules 51 000 transactions se concluent. La difficulté, ce n’est pas la quantité, mais l’adéquation : santé financière, taille, localisation, compatibilité avec le projet du repreneur.

Exemple concret : Un cadre basé à Lyon veut racheter une PME industrielle de 5 M€ de CA. Il en identifie 50… mais seules 2 sont réalistes : les autres sont trop endettées, trop éloignées géographiquement, ou sans potentiel clair.

2. « La banque finance 100 % : pas besoin d’apport. »

Les banques exigent en moyenne 30 % d’apport personnel. Sans cela, difficile de crédibiliser un projet.

Exemple concret : Un repreneur avec 50 k€ de fonds propres pour une cible à 2 M€ aura de nombreuses difficultés à trouver des investisseurs pour boucler son tour de table. Avec 600 k€ d’apport, il peut lever un LBO bancaire seul beaucoup plus facilement.

3. « La valeur = une formule magique (EBITDA × multiple). »

La valorisation est un point de départ, pas une vérité. L’EBITDA peut être trompeur.

Exemple concret : Un dirigeant se verse un salaire faible mais des dividendes élevés. Résultat : un EBITDA artificiellement gonflé valorise la société à 6 M€. Après normalisation avec un salaire de marché, la valeur réelle tombe à 5 M€.

4. « La LOI vous engage définitivement. »

La Lettre d’Intention fixe un cadre et une exclusivité, mais ce n’est pas le contrat de cession.

Exemple concret : Un repreneur signe une LOI pour une société IT, puis découvre en due diligence que 40 % du CA dépend d’un seul client. Il peut encore se retirer.

5. « La due diligence, c’est juste la finance. »

Non. Elle couvre aussi RH, juridique, fiscal, opérationnel, environnemental.

Exemple concret : Un repreneur achète une société industrielle qui détient ses locaux. Sans expertise bâtiment, il ignore qu’une toiture doit être refaite (200 k€). Résultat : une charge imprévue qui plombe la trésorerie.

6. « Après la signature, c’est plié. »

La signature n’est que le début. Les 100 premiers jours sont cruciaux.

Exemple concret : Un repreneur ne rencontre pas les clients-clés immédiatement. Trois d’entre eux partent chez un concurrent… et le CA chute de 20 %.

7. « On peut réussir seul. »

Le collectif dé-risque l’opération : expert-comptable, avocat, pairs repreneurs, réseau bancaire.

Exemple concret : Un repreneur tente de négocier seul un crédit-vendeur, mais oublie de prévoir les conditions de remboursement anticipé. Résultat : un litige avec le cédant.

8. « Earn-out / crédit-vendeur = signe de faiblesse. »

Ce sont des outils d’alignement vendeur-repreneur.

Exemple concret : Un earn-out indexé sur le CA futur permet au vendeur de rester impliqué et au repreneur de payer en fonction de la performance réelle.

9. « On boucle ça en quelques mois. »

Comptez 12–18 mois en moyenne, parfois 24.

Exemple concret : Une négociation entamée en janvier 2023 peut se conclure… en juin 2024, après 2 audits et 3 banques sollicitées.

10. « L’ESG ne concerne pas les PME. »

Même non soumises à la CSRD, elles subissent la pression des grands donneurs d’ordre.

Exemple concret : Une PME sous-traitante automobile doit prouver son bilan carbone pour rester référencée. Sans cela, elle risque de perdre son contrat principal.

Conclusion

Une reprise réussie ne se mesure pas uniquement en multiples ou en montages financiers. Elle se construit avec de la lucidité, du réseau, de la préparation… et surtout la capacité à dépasser les idées reçues.

Chez Re-New, nous aidons les repreneurs à :

  • analyser au-delà des apparences,
  • sécuriser leurs deals,
  • réussir les 100 premiers jours.

📊 Parcours type d’un repreneur

Voici les grandes étapes du parcours classique d’un repreneur de PME, sous forme de frise simplifiée :

1. Introspection & préparation: Motivations, critères de recherche, formation
2. Sourcing & sélection: Identification des cibles, premiers contacts, NDA
3. Analyse & LOI: Diagnostic initial, valorisation, lettre d’intention
4. Due diligence: Audits financiers, juridiques, sociaux, opérationnels, environnementaux
5. Négociation & financement: Montage juridique, recherche de financement, GAP, earn-out
6. Closing: Signature du protocole et transfert des titres/fonds
7. Les 100 premiers jours: Leadership, communication, sécurisation du CA, premiers chantiers

Articles connexes

En savoir plus sur le repreneuriat

September 26, 2025

Le guide ultime pour une fiche de cadrage réussie

Discover
Discover
September 26, 2025

Financer l’acquisition d’une PME : les principales options à connaître

Discover
Discover